Étude RSE : Comment les PME québécoises se perçoivent-elles ?

Changements climatiques, santé mentale, diversité, inclusion…les entreprises québécoises sont interpellées de toutes parts et doivent, plus que jamais, répondre de leurs actes. Face au nombre grandissant d’enjeux sociaux et environnementaux, et à leur complexité, les PME québécoises se trouvent souvent démunies. Elles ne savent pas toujours par où commencer.

C’est ce que révèle le sondage « RSE : Comment les PME québécoises se perçoivent-elles ? », que nous avons initié avec l’Institut du Québec et le pôle IDEOS de HEC Montréal, en collaboration avec Léger.

Ce sondage, grâce au soutien financier de Fondaction et Boralex, constitue la première étape d’une étude plus large sur la RSE des entreprises québécoises, que nous publierons en décembre 2021. Notre objectif, à travers ce sondage, était de questionner les dirigeants et dirigeantes d’entreprises québécoises de 20 à 249 employés - tous secteurs confondus - sur la façon dont ils et elles perçoivent la RSE.


Les principaux enseignements du sondage

Les PME québécoises savent qu’elles ont un rôle important à jouer

Le sondage révèle que la très grande majorité des PME québécoises sont conscientes de la responsabilité sociale qu’elles doivent exercer. Non seulement la plupart d’entre elles (88 %) sont préoccupées par leur impact social et environnemental, mais elles pensent avoir un rôle proactif à jouer dans la résolution des enjeux sociaux et environnementaux (84 %).


Les PME québécoises pensent avoir une bonne performance RSE

Côté perception, la majorité des PME interrogées jugent avoir une bonne (63 %), voire une excellente performance (12 %) en termes de responsabilité sociale. Christian Belair, co-fondateur de Credo, constate toutefois que, malgré une certaine amélioration des pratiques de RSE, il reste encore beaucoup à faire en termes de protection de l’environnement et d’inégalités sociales. Si certaines PME québécoises se démarquent par la profondeur de leur démarche, en mettant la RSE au cœur de leur mission et de leurs actions, beaucoup d’entreprises appréhendent encore de passer à l’action et n’arrivent pas à mesurer leur impact réel, Ainsi, si certaines PME québécoises se démarquent par la profondeur de leur démarche, en mettant la RSE au cœur de leur mission et de leurs actions, bien qu’elles souhaiteraient en faire plus.



Dans les faits, la RSE n’est pas une priorité

Bien que les PME sondées aimeraient aller plus loin dans leurs démarches de responsabilité sociale, elles n’arrivent pas à prioriser ce chantier. Ainsi, 30 % d’entre elles indiquent qu’elles ne peuvent y allouer davantage de ressources financières et humaines et 18 % d’entre elles indiquent qu’elles doivent mobiliser leurs efforts vers d’autres priorités.

Le sondage nous apprend aussi qu’au moment de prendre des décisions, les intérêts des actionnaires et la génération de profits demeurent encore la priorité de 41 % des PME québécoises, par opposition aux intérêts des autres parties prenantes, au bien-être des gens et à la protection de l’environnement.

« En somme, ce sondage nous apprend que bien que les PME québécoises semblent accorder de l’importance aux enjeux sociaux et environnementaux, elles ont encore de la difficulté à passer à l’action. D’où l’importance de renforcer l’écosystème de soutien aux PME afin que la responsabilité sociale devienne un levier stratégique pour leur développement », soutient le professeur Luciano Barin Cruz, directeur au Pôle IDEOS de HEC Montréal.

Plusieurs leviers pourraient aider les PME québécoises dans leurs ambitions RSE

Interrogées sur les éléments qui pourraient les motiver à réaliser leurs ambitions en matière de RSE, les PME québécoises citent : un soutien financier (46 %), un plus grand degré d’adoption de ces pratiques par leurs concurrents (37 %), davantage de connaissances, d’expertise et d’accompagnement sur la question (36 %), une législation et des normes imposées par le gouvernement (34 %), et une meilleure intégration des objectifs RSE au cœur de leur entreprise (32 %).

« Les efforts en matière de RSE représentent une démarche complexe et graduelle pour les entreprises, qui requiert planification, temps et ressources humaines et financières. Mais au-delà des défis, ces efforts pour gérer les risques environnementaux, sociaux et financiers auxquels elles sont confrontées représentent des opportunités pour les entreprises et une façon de se démarquer de leurs concurrents en démontrant comment elles créent de la valeur partagée avec leurs parties prenantes », ajoute Julie Cusson, vice-présidente affaires publiques et corporatives chez Boralex.


Comme nous l’expliquions en introduction, ce sondage est la première étape d’une étude plus large, réalisée en collaboration avec l’Institut du Québec et le pôle IDEOS de HEC Montréal. Cette étude proposera une analyse de la RSE au Québec, ainsi que des recommandations et des pistes de solutions, tant pour les dirigeants et dirigeantes d’entreprises que pour les décideurs et décideuses politiques. Le but de ce sondage et de cette étude à paraître en décembre 2021 est d’initier une réflexion sur les façons de soutenir et propulser la responsabilité sociale et environnementale des entreprises québécoises, dans le contexte urgent de la Décennie de l’action des Nations Unies - qui appelle à accélérer la mise en œuvre de solutions durables face aux défis majeurs auquel le monde est confronté.


Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter gratuitement l’intégralité du sondage « RSE : Comment les PME Québécoises se perçoivent-elles ? ». Pour cela, il vous suffit de remplir le formulaire ci-dessous.

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