Ayez un impact positif à la hauteur des enjeux sociaux et environnementaux

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Photo par Félix Besombes pour Unsplash

Dans ce billet d’opinion, Christian Belair, co-fondateur et président de Credo, urge les entreprises à changer de posture. Une condition sine qua non pour avoir un réel impact positif. Et être à la hauteur des enjeux qui nous défient collectivement.

Au fil des ans, la perception du rôle de l’entreprise a changé. D’un rôle essentiellement consacré à maximiser les profits et les bénéfices pour les actionnaires, le rôle de l’entreprise est progressivement devenu plus large. L’entreprise vise aujourd’hui à avoir une contribution positive dans la société et pour l’ensemble des parties prenantes, à commencer par ses employés et les communautés dans lesquelles elle s’insère.

La responsabilité sociale des entreprises a également évolué. Il n’est plus question aujourd’hui de se limiter uniquement à gérer les risques de l’entreprise. Autrement dit, il n’est plus question de porter uniquement son attention sur les enjeux qui affectent le « core business » et la rentabilité de l’entreprise. Il n’est plus suffisant de se contenter de l’acceptabilité sociale, c’est-à-dire de continuer à fonctionner dans les « limites » de ce qui est acceptable par les parties prenantes, les citoyens et les gouvernements.

Respecter la loi seule ne suffit plus pour être un « bon citoyen corporatif ». Comme le fait d’effectuer des dons dans sa communauté en fin d’année! Aujourd’hui, les enjeux sociaux et environnementaux, telle que la crise climatique, menacent notre survie comme espèce, notre capacité à progresser ensemble. Les inégalités sociales continuent d’augmenter et de créer des fractions sociales qui nuisent profondément au bien-être de nos sociétés. Il est donc attendu des entreprises aujourd’hui qu’elles clarifient leur rôle, leur raison d’être en société.

Au-delà de réduire leur impact négatif sur une multitude d’enjeux ou de rendre des comptes à la marge à la fin de la journée, les entreprises doivent démontrer clairement en quoi leur contribution est suffisante pour « régler » les enjeux de notre temps. En plus d’adopter les bonnes pratiques existantes, on demande donc aux entreprises d’innover dans leurs pratiques, de passer d’une logique de compromis (entre l’économique, le social et l’environnemental) à une logique de création de valeur partagée. Il s’agit de voir et saisir le potentiel que représente la combinaison de ces trois aspects - économique, social et environnemental -, au cœur même de la définition du développement durable.

On s’attend à ce que la posture des entreprises change. Les entreprises ne peuvent plus être « égocentriques », en ne faisant que ce qui est bon pour elles ou en agissant seulement selon leur seul bon vouloir. Elles doivent se poser la question de savoir si leur contribution est suffisante pour régler réellement les enjeux auxquels elles prétendent s’attaquer.

On s’attend à ce que les entreprises jouent un rôle actif dans la résolution d’un ou de plusieurs enjeux pour lesquels elles ont des forces distinctives, une capacité d’action spécifique qu’elles seules peuvent mettre à contribution. Qu’elles s’engagent, qu’elles aillent au-delà de ce qu’elles pensent pouvoir faire aujourd’hui, pour être à la hauteur de ce que les enjeux exigent que nous fassions collectivement pour les résoudre.

Si ce billet d’opinion vous inspire, vous questionne, ou que vous êtes prêt.e à repenser la contribution de votre entreprise aux enjeux sociaux et environnementaux actuels, n’hésitez pas à nous laisser un message.

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Conversation avec Nancy Ha, conseillère en stratégie d'impact